Les pierres précieuses
Introduction
Près de trois mille minéraux ont été découverts dans la nature : certains nous laissent indifférents, d'autres nous
éblouissent par leur beauté, mais seuls quatre-vingt-dix d'entre eux possèdent les propriétés uniques qui les ont élevés
au rang de gemmes et qu'on utilise depuis soixante quinze mille ans comme objets d'ornementation.
Les trois qualités qui font des minéraux des pierres précieuses sont la résistance, la rareté et la beauté. La résistance
permet de tailler le minéral, de le polir, de le manipuler et de le porter tout en le gardant intact. La rareté est elle
aussi une propriété quantifiable.
Mais la beauté est une notion tout à fait subjective. Elle implique un attrait et, dans le cas des gemmes, cette
notion indéfinissable, obéit à deux goûts distincts. En général, il s'agit du goût oriental et du goût occidental.
Si en Orient le poids a davantage d'importance que la couleur ou la symétrie, l'Occident lui, attache plus de valeur
à ces deux dernières. Une pierre provenant de l'Orient doit être retaillée pour l'Occident où l'on préfère les
gemmes symétriques, bien façonnées, aux pierres brutes et informes.
Il est assez paradoxal de noter que pour les experts, certaines pierres défectueuses, celles qui comportent des fissures
ou des inclusions (soit d'autres minéraux, soit par exemple, un insecte pris dans un ambre) présentent un très grand
intérêt. Une pierre parfaite dans laquelle un examen à la loupe ne décèle aucune fissure ni inclusion, est extrêmement
rare, et sa valeur tient souvent plus à sa rareté qu'à sa beauté.
L'attrait des gemmes d'une grande beauté dépend du jeu de la lumière à l'intèrieur de la pierre, à sa surface, et des
rayons lumineux qui la traversent. Les jeux de lumière sur les inclusions de la pierre sont eux aussi importants.
Voici quelques-uns des phénomènes qui se produisent :
L'iridescence : C'est le jeu des couleurs arc-en-ciel, provoqué par la diffraction de la lumière dans de minuscules
fissures que comporte la pierre, c'est le cas de l'opale.
Le chatoiement : Il est provoqué par la réfraction et la réflexion de la lumière parmi des rangées d'inclusions tubulaires
ou aciculaires, disposées parallèlement, donnant lieu à un faisceau lumineux perpendiculaire, qui ressemble à une fissure ou
oeil de chat.
L'astérisme : C'est un chatoiement qui se produit dans deux ou trois directions se croisant à un point central,
d'où un effet d'étoilement.
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