Les pierres précieuses
Le chrysobéryl
Le CHRYSOBERYL, un mélange d'oxyde de bérylium et d'aluminium, a une dureté de 8,5 et vient ainsi en troisième position après
le diamant et le corindon. Les deux variétés les plus belles et les plus intéressantes du chrysobéryl sont l'alexandrite et
l'oeil-de-chat.
L'alexandrite doit son nom au tsar Alexandre II, car elle fut découverte le jour de son 21e anniversaire, en 1830, en même temps que
quelques émeraudes, dans des schistes micacés au nord-est de Sverdlovsk, dans l'Oural. Sa caractéristique la plus intéressante est
la présence d'oxyde de chrome qui remplace une partie de l'aluminium, d'où une alternance de couleurs : rouge à la lumière
artificielle, elle devient verte à celle du jour. Cette alternance peut être si inattendu et produire des effets si
merveilleux que l'alexandrite, gemme rare, est très précieuse.
La collection de la Smithsonian Institution possède une des plus grosses alexandrites, qui pèse 66 carats. On en trouve aussi à Sri Lanka, mais il s'agit de gemmes qui tirent sur le brun
et dont le changement de couleur ne produit pas le même effet que celui des pierres provenant de l'Oural.
L'oeil-de-chat est un chrysobéryl chatoyant appelé dans l'antiquité Oculus solis, "oeil du soleil". Une gemme qui se
distingue par la finesse de sa fente aciculaire, ou oeil-de-chat, et par la profondeur de sa couleur, possède une plus grande valeur.
L'oeil-de-chat est durable, rare et d'une grande beauté, c'est pourquoi il est si couteux.
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